Pipe: la noble bouffarde

La pipe peut remonter à l’Antiquité où les Romains fumaient des herbes thérapeutiques. Depuis le XVIIème siècle, elle sert à fumer le tabac. Très prisée au XIXème siècle, c’est à cette époque qu’elle se démocratise. On la retrouve dans tous les milieux, même si la qualité varie de fait. Je ne vais pas faire un historique de la pipe car ce n’est pas le but de cet article. Comme vous le savez, j’adore fumer un cigare de temps en temps mais je fume beaucoup plus régulièrement la pipe. Alors voilà, je me suis dit qu’il était temps d’en parler. Aujourd’hui, cet objet est souvent considéré comme désuet et destiné à un cercle élitiste ou intellectuel. En effet, on voit souvent des photos d’inventeurs, de philosophes, d’ingénieurs ou de grands hommes avec une pipe.

Fait intéressant, beaucoup de connaisseurs considèrent la France comme la capitale mondiale de la pipe, surtout la ville de Saint-Claude (Jura) qui a vu les meilleures sortir de ses usines. Une bouffarde est essentiellement faite dans de la bruyère, un bois qui résiste bien au feu et à la chaleur. C’est le matériel le plus utilisé. Au XIXème siècle, pour les moins riches, on fabriquait des pipes en terre qui étaient très peu chères mais fragiles. On a vu aussi de la porcelaine (restitution mauvaise), du morta, des épis de maïs (peu couteuses et apprécié des Américains) ou encore de l’écume de mer (aussi appelé Meerschaum). Ces dernières sont souvent plus chères et de très haute qualité.

Voilà pour les grandes lignes. Je possède un peu plus d’une dizaine de pipes, de qualité et de formes différentes, mais j’utilise souvent les mêmes. Je vais vous les présenter.

J’ai eu ma première bouffarde assez tôt mais je ne l’ai apprécié que bien plus tard. Voici une photo de mes 3 préférées, celles qui me procure le plus de plaisir.

Celle tout en bas, en vert, est la plus ancienne que j’utilise, une Lady’s Night. La marque n’existe d’ailleurs plus (EWA). J’aime sa forme longue, sa petite taille et son foyer de taille convenable. Comme vous pouvez le voir, je ne suis pas adepte des grosses pipes. Je ne fume généralement pas longtemps et je préfère un court mais bon moment plutôt que me dégouter sur la durée. Celle-ci est montée avec un filtre métal.

Celle du milieu est ma seule en écume de mer. Le fumage est différent mais très agréable. Elle est montée en 9mm, ce qui est rare pour les écumes, car ce matériau absorbe naturellement la nicotine. Je dirais que c’est elle que j’utilise le plus depuis un moment car la restitution est parfaite. L’écume a la particularité de changer de couleur avec le temps et son utilisation. Elle prend une teinte ambrée, marque des vraies écumes.

La 3ème, avec un filtre métallique, est la plus récente. Mais j’adore sa forme (Dublin, comme les deux autres d’ailleurs) et son tirage est un peu plus facile. En ce moment, je commence à apprécier la coupe droite, chose que je détestais avant. Je la trouve esthétique et légère. Comme ses deux soeurs, sa taille est petites mais c’est ce qui me convient.

J’en ai une autre, un peu plus spéciale. Déjà pour le prix. Un peu plus de 300€ (oui, oui, vous ne rêvez pas). C’est une Ser Jacopo, une grande marque italienne, de haute qualité (et heureusement, vu le prix 😀  ). Les Jacopo sont très grandes (17cm contre 13-14cm pour les autres), ce qui me plait moins, mais indéniablement, la fumer est un grand moment. Le foyer est aussi plus grand avec 2cm de plus. Montée en 9mm, je suis descendu à Paris, dans une formidable boutique, A la Pipe du Nord, pour la choisir. On a toujours dans ses collections, un objet unique. Cette pipe est la mienne 😉

Pour le tabac, j’avoue ne pas être encore bien fixé. Il est très difficile de s’en procurer car la pipe n’est plus aussi plébiscitée qu’avant. En ce moment, je fume le Golden Blend’s 1 et 2. Mais rien n’est gravé dans le marbre et si j’en découvre un qui me plait plus, je changerai à coup sûr.

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