Le Churchill est un peu le fer de lance de la marque. Auparavant nommé « Clémenceau », le cigare a été renommé selon l’ancien Premier Ministre anglais qui était fan de ce cigare. Pas cool pour les français mais en même temps, quand on sait qu’il a fumé environ 400.000 cigares dans sa vie, on peut facilement comprendre les Cubains d’avoir changé de nom.
Avis
Ca faisait longtemps que je voulais le tester. Sa taille immense (18cm) ne me faisait pas peur. Mais en fan d’histoire, je me devais de gouter la fine fleur de Cuba et le préféré d’un grand homme.
Je coupe la tête et je le teste à cru. Je suis surpris par la facilité de tirage mais je m’en réjouis. Il a des notes boisées et herbacées. Sans plus attendre, je l’allume avec envie. Je suis encore surpris par sa douceur et même s’il est de type « boisé », je le trouve plutôt végétal. Je sens beaucoup les fleurs, avec une touche de crémeux. C’est un mariage bizarre, qui laisse une sensation ronde dans la bouche, mais c’est délicieux.
Après plusieurs minutes à déguster ce « Foin », j’arrive au « Divin » qui livre des notes plus torréfiées et avec des noisettes. Sa complexité est montée d’un cran mais il est encore meilleur, surtout que le tirage est parfait, aérien comme j’aime. Il est peut-être deux fois plus long qu’un cigare classique mais on le savoure avec plaisir, sans se lasser. La cendre est belle, solide et légèrement foncée.
Sans m’en rendre compte, j’arrive au « Purin ». Il se corse un peu et des notes de poivres arrivent, avec un peu d’amertume. Par précaution, je le dégaze une bonne fois et je retrouve les notes d’avant, avec en plus des notes animales. C’est un plaisir, même dans ce 3ème tiers. Je finis quand même par saturer et je laisse la fin du « Purin » mourir doucement.
Conclusion: le meilleur cigare que j’ai pu gouter, en tout cas, celui qui m’a laissé la meilleure impression. Les deux premiers tiers sont parfaits, gourmands, léger, accessibles. En raison de sa douceur et de son onctuosité, les novices peuvent le fumer, même si sa taille peut poser problème. J’y reviendrai, c’est sûr. Merci Sir Winston Churchill.